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Fév

L’agroécologie au centre de la loi d’avenir de l’agriculture

L’agriculture est en passe de s’améliorer, non pas en matière de cadence, mais en matière de qualité et du respect pour l’environnement. Et c’est une bonne nouvelle !

Les principes de l’agroécologie

Agroécologie : voilà sûrement un terme bien nouveau pour certains. Il est pourtant issu de l’association de deux mots très utilisés : agriculture et écologie. AgroécologieAussi, il désigne l’ensemble des savoir-faire visant à établir un agroécosystème durable et productif. Les gestions des bosquets, haies, bandes enherbées ou mares, constitueront alors, des éléments importants des pratiques agricoles. En gros, l’agroécologie concerne l’amélioration de la gestion de la faune et de la flore, de sorte que ces dernières puissent contribuer, pleinement, à la production agricole. Son application marquera, peut-être, la fin de l’ère de l’agrochimie. L’idée principale est, en effet, de se débarrasser définitivement des pesticides et engrais chimiques divers, pour ne plus avoir recours qu’aux ressources naturelles.

Le développement durable est au centre de toutes les occupations et les diverses institutions concernées par l’agriculture ne peuvent l’oublier. Il faut savoir que l’institut national de recherche agricole (INRA) de Dijon mène des recherches depuis dix ans, pour trouver les meilleures alternatives aux produits chimiques et pesticides. Selon le site Newmanity, l’INRA a fait de l’agroécologie, un de ses chantiers prioritaires. Par ailleurs, le responsable de l’unité spécialisée dans le domaine a affirmé que des recherches ont abouti à des résultats très satisfaisants. Il se trouve, par exemple, que l’agroécologie constitue une solution naturelle, pour lutter contre la prolifération des mauvaises herbes. Cela, grâce à différents procédés comme le retardement des dates de semis, le désherbage mécanique, ou encore l’utilisation de plantes étouffantes…

La « loi d’avenir de l’agriculture »

L’agroécologie est désignée comme étant l’avenir de l’agriculture.

la nouvelle agriculture d'avenir

Le principe fera même l’objet d’une loi. Les nombreuses pratiques prônant le respect de l’écosystème ont, depuis longtemps, été soutenues par des personnalités. Pierre Rhabi, philosophe et agriculteur, en fait partie. Pour lui, l’agroécologie possède des dimensions humaines et sociales. La pratique a même pour ambassadeur Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture. Celui-ci affirme, d’ailleurs, que l’agroécologie permet de produire autant qu’avec les méthodes actuellement utilisées. Dans une interview pour Terra Eco, il invite tous les sceptiques à découvrir avec lui et sur le terrain, les preuves du succès du nouveau procédé. Il clame alors qu’il est possible de « faire des rendements de 80 quintaux à l’hectare en blé ou 9 000 litres par an pour une vache laitière avec des systèmes écologiquement performants ».

Le ministre tient à consacrer trois millions d’euros pour assurer le développement de ces méthodes. Cela sera notamment possible en mettant en place de véritables structures d’échange d’expériences et de savoir-faire entre les agriculteurs. Au cours des derniers mois, Stéphane le Foll a favorisé le processus de concertation auprès de tous les acteurs concernés. Aussi, il a présenté la loi d’avenir de l’agriculture. Les points soulignés par le texte ne soulèveront probablement pas beaucoup d’objection.

Cependant, les fédérations agricoles pensent que trois millions ne suffiront pas à entreprendre des chantiers ambitieux.

 

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