20
Juil

Un médicament anti-obésité bientôt sur le marché européen

Dans le cas où des mesures diététiques ne peuvent pas remédier aux problèmes liés au surpoids, les médicaments thérapeutiques contre l’obésité sont des alternatives qui ont déjà fait leurs preuves. L’EMA ou l’Agence européenne du médicament a récemment autorisé la mise en vente du Mysimba, un anti-obésité, sur le marché européen.

Devenue une épidémie mondiale, le surpoids se définit par une accumulation excessive de graisse au niveau de toutes ou de certaines parties du corps. De nombreux laboratoires de recherche se sont penchés sur la question afin de trouver un remède efficace à l’obésité qui touche environ 1,4 milliard d’individu de 20 ans et plus dont 200 millions d’hommes et à peu près 300 millions de femmes.

Le laboratoire Orexigen Therapeutics dégaine Mysimba

Produit par le laboratoire Orexigen Therapeutics, le Mysimba regroupe deux principes actifs qui sont le naltrexone et bupropion. Si le premier élément sert généralement à traiter la dépendance à l’alcool et aux opiacés, le second est administré comme antidépresseur pour surmonter les stress une fois qu’on décide d’arrêter de fumer. Ce médicament est destiné à traiter les patients adultes obèses présentant certains risques tels l’hypertension artérielle, le diabète ou un taux de cholestérol très élevé. L’antidote sera prescrit uniquement sous ordonnance médicale. Cet anti-obésité vise à faire maigrir le patient par un programme comprenant un régime hypocalorique et une activité sportive.

Selon le communiqué de l’EMA, l’offre en matière d’anti-obésité est encore réduite bien qu’il y ait déjà d’autres remèdes pour lutter contre le surpoids à l’origine d’autres pathologies. Pour le cas de Mysimba, le traitement est possible pour les personnes adultes atteintend d’obésité ou de surpoids liés à certaines complications.

Les éventuels effets indésirables

L’administration du Mysimba peut révéler quelques complications à l’exemple des troubles gastro-intestinaux ou des perturbations au niveau du système nerveux. Les résultats cardiovasculaires pour un traitement prolongé restent flous, mais les essais cliniques ont été néanmoins positifs. Woman? s feet on bathroom scaleAprès 16 semaines, les patients doivent faire un suivi auprès des médecins et dans le cas où la personne n’a pas pu perdre au moins 5% de son poids de départ, la prise de Mysimba doit être stoppée.

Il est important de rappeler que jusqu’alors, la chirurgie bariatrique s’est présentée être la solution la mieux adaptée pour lutter contre le surpoids. Mais les interventions sont complexes et les obligations diététiques qui y sont relatives sont assez lourdes. En ce qui concerne la médication, seul le Xenical est autorisé en France. Avec ce nouvel accord de l’Agence Européenne, les personnes souffrantes de l’obésité pourront avoir d’autres issus pour remédier à leur mal être. Mysimba est déjà en vente aux États-Unis sous le nom de Contrave.

Des polémiques se font déjà sentir

L’agence américaine Food an Drug Administration (FDA) a mis du temps avant d’approuver le médicament en septembre dernier parce qu’elle redoutait d’importants risques cardiaques. Suite à un résultat optimiste de quatre axes d’études sur des patients en surpoids pendant une durée de traitement de un an, il est finalement commercialisé. Quant à la revue française Prescrire, elle pointe du doigt la présence du bupropion dans le Mysimba qui entraînerait des effets indésirables dangereux à cause des coupe-faims.

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