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Carmat : la deuxième implantation de cœur artificiel est réalisée !

Comme ont dit tous les jours : Vivre en vaut la peine ! A la une, un malade traité dans un hôpital de Nantes a reçu un cœur artificiel mis au point par l’entreprise française Carmat. Cet homme est donc le deuxième patient français ayant bénéficié d’une implantation de cœur artificiel. Tout comme la première implantation réalisée en décembre 2013, cette deuxième opération a également suscité l’intérêt de quelques milliers de personnes du monde entier.

Un premier essai qui n’est pas mal du tout !

Agé de 76 ans, Claude Dany le premier patient qui avait bénéficié d’implantation a perdu la vie le 2 mars 2014, c’est à dire 75 jours après la pose de sa bio-prothèse. Carmat a expliqué que le décès est dû par une défaillance technique au niveau de l’appareil, plus précisément par un court-circuit. Néanmoins, la société ne semble pas être déçue de ce premier essai dans la mesure où le critère de succès de l’implantation était de « survivre plus d’un mois ». Concernant la poursuite des essais cliniques, elle a précisé dans son annonce qu’elle a obtenue le feu vert des autorités. Elle a également affirmé qu’elle va fixer son programme d’essais au pronostic vital engagé à courte échéance.

Supervisée par le professeur Daniel Duveau, la deuxième implantation s’est déroulée il y a quelques semaines dans l’Hôpital universitaire de Nantes. Même plusieurs jours après l’opération, Carmat et le CHU de Nantes s’abstiennent de tout commentaire. Et puisque l’intervention s’est  déroulée dans  la plus  grande  discrétion, on ne dispose pas d’assez d’information sur le profil du patient pour l’instant. En revanche, ce que l’on sait, aujourd’hui, c’est que trois autres malades sont également inclus dans le programme de tests cliniques.

Le bio-prothèse de Carmat : une reproduction fidèle du cœur naturel

professeur Alain Carpentier2Fruit du dur labeur du professeur Alain Carpentier, le cœur artificiel de Carmat est une alternative innovante à la greffe cardiaque. Grâce à une batterie intégrée, laquelle assure l’apport en énergie, il est totalement autonome et peut fonctionner tel un cœur naturel. C’est pourquoi il peut substituer définitivement un cœur défaillant. Son intérieur est tapissé de biomatériaux issus des tissus biologiques, afin de prévenir la formation des caillots et les risques de rejet.

Son seul bémol : le modèle de cœur artificiel proposé par Carmat est assez imposant (900 grammes). Aussi, pour le moment, seules les personnes d’une certaine « corpulence » peuvent en profiter. Par ailleurs, le prix peut être également un véritable frein à l’accès à ce cœur artificiel. En effet, sur son site officiel , le coût est estimé entre 140 000 et 180 000 euros.

Quoi qu’il en soit, le travail d’Alain Carpentier mérite admiration et encouragement. En effet, avec le projet des cœurs artificiels, ce grand chercheur ouvrira certainement un nouvel horizon à la cardiologie. Et le plus important, c’est qu’il donnera une lueur d’espoir à beaucoup de personnes souffrant de l’insuffisance cardiaque.

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